France, 1918. L’Armistice est signé et le pays a gagné la Première Guerre mondiale. La population pleure ses morts et aspire désormais à la paix. Le peintre impressionniste Claude Monet est lui aussi soulagé. Il tient à participer au maintien de la paix, mais d’une manière bien personnelle…
Cela fait trente ans que Monet est confortablement installé dans sa maison à Giverny. Il aime particulièrement le bassin de nénuphars qu’il a créé. Très inspiré, il peint des Nymphéas par centaines !
Les peintures sont variées mais toutes apaisantes. Et c’est justement cette caractéristique qui donne une idée à Monet…
claude Monet
Dès le lendemain de l’Armistice, Monet envoie une lettre à son grand ami Clemenceau, le chef du gouvernement qui a mené la France vers la victoire. Il lui annonce son intention originale : offrir à la France deux gigantesques peintures de nymphéas !
Universelles et intemporelles, ces vastes toiles seront le parfait symbole de la paix.
Le matin clair aux saules de Claude Monet
Enthousiaste, Clemenceau accepte. Il aurait même convaincu Monet de créer six toiles de plus ! Le résultat : un décor monumental où l’on peut s’immerger dans cette nature apaisante…
Mais le peintre, "ce vieux maboul" comme l’appelle affectueusement Clemenceau, n’entend finalement pas donner ses chers Nymphéas si facilement.
Au musée de l’Orangerie, il surveille de près les travaux d’aménagement des salles qui seront dédiées à ses œuvres. Mais il refuse de se séparer des Nymphéas avant son décès ! C’est donc seulement en 1926 que les toiles sont exposées.
Mieux vaut tard que jamais : la France aura donc ce gigantesque "bouquet de fleurs" pour la paix !
source Artips racontée par Nadia Goupil