L’effet Meissner, du nom de son découvreur en 1933, est une propriété remarquable des matériaux supraconducteurs qui désigne le phénomène d’expulsion du champ magnétique de l’intérieur de ceux-ci.
On classe les corps en deux catégories selon leurs propriétés magnétiques. Les paramagnétiques et les ferromagnétiques, comme le fer (Fe), s’aimantent dans la direction du champ extérieur qu’on leur applique, et les corps ferromagnétiques sont attirés par les aimants. Les corps diamagnétiques s’aimantent dans le sens inverse du champ extérieur et sont repoussés par les aimants. Si le champ magnétique intérieur de matériaux diamagnétiques atteint 0, on dit qu’ils sont des diamagnétiques parfaits.
Lorsqu’on place un cylindre supraconducteur (en plomb, par exemple) dans un champ magnétique extérieur H, la mesure du champ magnétique B à l’intérieur du cylindre donne 0. Il s’agit donc d’un diamagnétique parfait.
Si l’on place maintenant un échantillon supraconducteur au-dessus d’un aimant, la pesanteur est compensée par la répulsion magnétique liée à l’expulsion du champ magnétique intérieur B du matériau supraconducteur : l’échantillon flotte. Ce phénomène est appelé « lévitation magnétique ».
Leur comportement vis-à-vis du champ magnétique extérieur sépare les supraconducteurs en deux catégories. Le plomb est un exemple de supraconducteur de type I. Le champ magnétique interne du plomb à l’état supraconducteur est expulsé jusqu’à un champ appliqué extérieur maximum Hc (dit champ critique), atteignant la valeur 5 × 10–2 tesla (T ; unité d’induction magnétique) pour le plomb à 4 K. La valeur de Hc décroît quand la température T augmente et s’annule lorsqu’elle atteint la valeur Tc
source : universalis.fr